Les nuages sombres inondent brutalement le ciel, privé d’un coup de toute source de lumière. Le plafond semble si proche que je pourrais presque l’effleurer. Mon champ de vision se contracte dans cet espace menaçant. Dans un va-et-vient incessant, le regard est suspendu à l’attente, à l’espoir d’un rai de lumière. La pénombre ne laisse percevoir que les couleurs monochromes où le gris et le bleu profond s’approprient le paysage. Un trait de lumière jaillit soudain et pointe d’un doigt accusateur l’eau devenue inquiétante. Le ciel se déchire. Dans une immense cicatrice, se dévoile d’abord une flaque où se répand une faible lueur qui va, gagnant en intensité pour devenir aussi puissante que le faisceau d’un phare. Son énergie déferle sur le relief qui renait le temps de cette brève et violente apparition.
Que serait l’émotion sans la lumière ?
Une quête d’ambiances épurées, où les lignes et les couleurs les plus subtiles nous portent aux sources de l’émerveillment.