Il n’est nul besoin de parcourir le monde pour assister au spectacle des choses simples comme une brume qui se lève sur un paysage. Pour moi, un cadeau unique de la nature qui exprime le rêve et le calme.
Pourtant, je me suis souvent demandé pourquoi autant de personnes confondaient brume et brouillard.
Au-delà de la différence de phénomènes météorologiques, je crois tout simplement qu’ils sont associés à la même perception de l’absence de visibilité, à l’incertitude, à la privation de repères visuels. L’un est uniforme, l’autre est tout en nuance et subtilité, léger.
La brume m’offre un regard différent sur le paysage. Une invitation à ne pas dévoiler immédiatement tout ce qui se présente à mon regard. Tout devient alors suggestion. C’est un appel à la simplicité et à l’harmonie, l’expression même de la poésie que j’aime distiller en images.
Avec ses écharpes de vapeur, tout se lie, tout se fond et se confond. C’est comme si le ciel et la terre s’unissaient le temps d’une réconciliation.
Une quête d’ambiances épurées, où les lignes et les couleurs les plus subtiles nous portent aux sources de l’émerveillment.