Rêves de brumes…
Autrefois emprunts de mystères, brumes et brouillards ont longtemps alimenté les contes et légendes populaires, faisant des étangs le théâtre de croyances fantasmagoriques.
Loin de cette vision inquiétante, la brume est pour moi synonyme de d’ambiances douces et poétiques. Transition entre la nuit et l’aube, le rêve et la réalité, quel que soit le sujet qui en émerge, elle nous porte dans une vision irréelle et onirique de la vie sauvage.
Dans le sillage de cette douce vapeur, entre ombres et lumières, elle flotte sur les zones humides comme un voile qui sublime les lignes qu’elle embrasse. Aux toutes premières lueurs du jour, elle nous berce dans une ambiance soyeuse où les formes suggestives émergent de ses panaches argentés.
Au fil de l’aube, elle se lève, chassée par la chaleur du soleil tout proche de l’horizon. Lorsque celui perce les millions de gouttelettes de vapeur, elle s’embrase comme un feu d’été avant de disparaitre comme par magie.
Une bulle poétique, comme un témoignage des beautés sauvages que nous offre la nature dans ce qu’elle a de plus fragile et de plus éphémère.
Un plaidoyer pour qu’elle reste encore et pour longtemps, une source d’émerveillement.